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11.23.2010

Si c’était « Les Français » inscrits au patrimoine d’humanité à l’UNESCO, non pas « le repas gastronomique français » ?

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Bonne appétit, mon garçon!

Je me souviens d’un Américain qui disait : « La magie en France, c’est que, même prendre un thé dans son petit jardin avec des amis à un après-midi ordinaire devient une fête, alors qu’à NY, même dans un lieu chic avec des gens chics et de plus moyen investi, cela ne produit pas l’émotion semblable. »

Pour moi, cet avis résume et suggère la vraie valeur de la culture culinaire française, la valeur à protéger et faire perdurer.

Je suis un des premiers à promouvoir auprès de blogueurs culinaires le projet de l’inscription de la cuisine française à l’UNESCO et de la Cité de la Gastronomie en France.
D’ores et déjà la gastronomie français y est inscrite. Par conséquent, j’imagine la réalisation de Sa Cité aura un coup de pouce sérieux.
Une certaine euphorie dans le monde culinaire français règne en ce moment, et à ce genre de bonheur excité de la foule, il y en a toujours quelques idées amalgamantes et des profiteurs.

Normal qu’il y ait une part de la fierté patriotique- en une portion raisonnable, bien entendu. En tant qu’étranger, je sais ce qui est la vraie.
Dommage qu’il y a des gens qui traduisent cette distinction de l’UNESCO comme « la cuisine française est la meilleure du monde ». Ces gens là, ils sont souvent ceux qui se vantent après le coup sans réellement y contribuer.Tous les chefs, tous les artisans qui se donnent la peine sans compter ses heures pour son métier connaissent la valeur absolue, non concurrençable, de chaque cuisine différente et savent les apprécier, c’est comme ça qu’ils avancent et que la cuisine française évolue. Il n'y a pas une meilleure cuisine que d’une autre, si ce n'est pas une cuisine sans passion.

Le vrai génie français n’est pas dans le poulet de Bresse ou le foie gras & Cie, etc. Ceux qui ont la vision large savent que, dans le monde, il existe des plein de merveilles égalables aux fameux produits français.
Bien au contraire, le génie français est de savoir sublimer « une table banal» par ce qu’ils apportent autours. C’est ça, « la culture ». L'important, c’est ce qui fleurit autours de la table.
Alors, donc, logiquement, je dois ici en conclure que ce sont les Français qui est plus important que leur cuisine ?!… D’où l’idée de « Les Français à protéger comme patrimoine immatériel de l’humanité »… Oui, oui j’entends la contestation, pas grave, je ne suis pas français et ne risque pas d’être chauvin. C’était pour rire, mais pas complètement gratuit…

N’oublions pas non plus un certain esprit de rigueur exercé sur un domaine aussi flottant que le « plaisir » qui a permis de naître le sens de la « Gastronomie ».
Ça, c’est aussi une particularité française : un esprit combiné de la rigueur du pays froid et de la passion du pays chaud.

Pour finir, je félicite les français. J'avoue que je suis un peu jalouse... et cela m'encourage de vous présenter pleine de mes merveilles coréennes.
A suivre.

11.22.2010

l'origine du Surimi

Voici la recette du Kamaboko.
Kamaboko est une pâte de chair de poisson, il est l'origine du Surimi.
A partir de la recette authentique, ici, elle est adaptée pour faciliter l'achat des ingrédients et des ustensiles nécessaires en France.
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1 Extraire la pure chair de poissons ( à la chair blanche: dorade, merlin, colin, sole etc)
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2 Débarrasser minutieusement la peau, les arêtes, les cailles, les veine etc.
3 Déchiqueter en petits morceaux (environ 2 x 2cm)
4 Plonger dans l'eau très froide, remuer pendant 5 seconds et laisser descendre les morceaux de poisson
5 Jeter l'eau doucement
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6 Transférer le poisson sur un torchon propre et essorer bien à fond
7 A cet étape, mesurer le poids de la chair et calculer (mais ne les ajoutez pas encore au poisson):
  • 2% de sel,
  • 5% de farine
  • 10% de blanc d'oeuf
  • 2-3% de sucre
  • 4% de vin blanc
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8 Sur une planche à couteau large (ça éclabousse!), hacher la chair énergiquement pendant quelques minutes, idéalement 10 mins (ça déstresse!)
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9 Transférer la chair dans un saladier, au bain marie à l'eau mélangée avec des glaçons, ajouter le sel et passer le mixeur plongeant pendant 4mins
(dans la recette authentique: broyer pendant 10 mins dans un pilon large et lourd dont la surface de parois est rugueuse)
10 Ajouter le blanc d'oeuf, le vin, le sucre, la farine et continuer encore un moment à mixer ou broyer
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11 Modeler en tas allongé sur une petite planche de de bois (d'une largeur de 5-6cm) ou sur une assiette étroite
12 Laisser reposer 1 heure à la température ambiante, plutôt chaude
13 Cuisson à la vapeur: quand l'eau bout, mettre le kamaboko, laisser cuire 15-20 min (selon la taille de la pâte) à feu moyen
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14 Quand c'est cuit, refroidir rapidement en plongeant dans l'eau de glaçons pendant 2mins
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Cette photo montre le kamaboko authentique professionel, cliquez sur la photo, vous verrez ses déclinaisons
15 Découper en tranches de 5mm, servir avec la sauce de soja et le wasabi, ou griller (dans ce cas, la tranche est plus épaisse) sur une braise de charbon, ou en salade, bref à utiliser comme le surimi.

Il a une texture incomparablement plus légère, élastique et ferme que le surimi du commerce, il tient bien et très bon dans le bouillon de poisson.

Oups, je n'ai pas de photo de kamaboko dressé sur l'assiette... mais vous l'avez vu à la télé.